Giorgia

On l’appelle Giorgia. Elle s’embrase sous le soleil mais ne se laisse jamais attraper. Un peu sauvage, toujours solaire, Giorgia est née quelque part entre une allée de citronniers au large d’Amalfi et une plage de la baie des Anges.

Son parfum ? Ça dépend des jours. Vanille de Madagascar quand elle veut sortir les grands classiques, fraise quand elle flirte avec la nostalgie, gianduja quand elle fond de plaisir. Mangue pour les envies d’ailleurs, fruit de la passion pour les cœurs tendres, café pour les nuits sans fin.

Giorgia n’a pas besoin de parler fort pour qu’on la remarque, même si elle sait très bien le faire en bonne fille du Sud. Elle a la peau dorée, marquée par l’iode et les jours passés dehors. Cette démarche nonchalante et relâchée caractéristique de la Côte.

Elle aime les débuts d’été, la réjouissance de sortir jambes nues, le rythme lent des journées qui s’étirent, les souvenirs qui collent au palais autant qu’à la rétine. Giorgia, c’est un peu toutes les femmes d’ici.

Entre deux saisons, entre mer et lumière, elle avance avec la gourmandise au coin des lèvres et la force tranquille de celle qui sait d’où elle vient. À l’approche des beaux jours, elle revient. Comme toujours. Plus fraîche que jamais. Suivie du regard, elle laisse derrière elle un sillage sucré, comme un parfum d’enfance qu’on aurait presque oublié.

Giorgia ne se possède pas. Elle se savoure. À petites cuillerées. À sa façon. Et jamais deux fois pareil.